Tout est gelé à Kouba et rien ne présage de beaux jours à l’avenir. Les fans du RCK savent que si la situation reste en l’état, leur équipe favorite risque de vivre des jours très sombres et cela en raison de l’absence de moyens financiers pour éponger les dettes du club. Le Raed souffre énormément sur le plan financier, et ce, en raison du manque de moyens. Les habituels pourvoyeurs de fonds, qui se font très rares, commencent à diminuer leur apport financier et cela met le club dans une situation inconfortable. L’actuelle direction qui tente tant bien que mal de répondre sur le terrain face aux dépenses importantes, avait d’ailleurs sollicité à plusieurs reprises les instances, notamment certaines entreprises étatiques, mais sans retour. Les dirigeants estiment d’ailleurs que la solution aux problèmes que vit le club, viendrait uniquement d’une entreprise nationale, qui sera en mesure de mobiliser les fonds nécessaires pour permettre à l’école koubéenne de revenir au-devant de la scène et de reprendre sa place initiale. Face à la crise financière que traverse le club, tout le monde réclame la venue d’une société nationale qui pourra relancer le club. En somme, le RCK vit une crise perpétuelle et cela depuis plusieurs saisons. Les déboires de ce glorieux club n’en finissent toujours pas et cela inquiète énormément les supporters…
La direction koubéenne interpelle le président de la République
Les supporters espèrent ainsi voir les autorités publiques réagir pour aider le club à bénéficier d’une entreprise nationale. A cet effet, la direction du club, par le biais de son président Riad Lachehab, et en compagnie des présidents des autres clubs algérois qui évoluent en DNA, en l’occurrence le NAHD et l’USMH, ont décidé d’entamer une action commune afin de mobiliser les hautes autorités. Les trois clubs ont saisi officiellement le premier magistrat du pays afin d’intervenir et sauver ce qui reste des trois glorieuses écoles. Dans leur courrier, ils ont attiré l’attention du président de la République sur la difficile situation financière de leurs clubs. Depuis plusieurs semaines, les trois présidents ont multiplié les réunions et sont arrivés à la conclusion que seule une aide financière de l’Etat est en mesure de sauver leur prochaine saison. Ils ont dressé un état des lieux en exposant la situation financière de chaque club. A la fin de leur correspondance, ils ont sollicité le Président Tebboune pour répondre favorablement à leur demande car cela évitera la disparition de trois grandes écoles de formation…
Pourquoi le deux poids deux mesures ?
Les supporters du RCK dénoncent énergiquement le deux poids deux mesures dans la prise de décision concernant l’octroi des entreprises de l’Etat aux clubs de football. Plusieurs clubs ont bénéficié d’entreprises nationales alors que la majorité des clubs souffrent sur le plan financier et organisationnel. Les fans koubéens estiment qu’il n’est pas normal que certains clubs seulement bénéficient d’aides importantes, alors que d’autres souffrent pour avoir les subventions des autorités locales. Il est clair qu’avec de telles décisions, les Vert et Blanc estiment que leur club est lésé. Ils espèrent que le Raed puisse, lui aussi, être repris par une entreprise étatique qui serait en mesure de remettre de l’ordre au sein de la maison koubéenne et lui permettre ainsi de ne pas accéder au musée…
Les anciens joueurs s’impliquent davantage
Dans leur courrier, les président du RCK, le NAHD et l’USMH se sont basés aussi sur le passé glorieux et prestigieux des trois écoles qui ont enfanté plusieurs internationaux. Ces trois clubs formateurs ont marqué l’histoire du football algérien depuis l’indépendance en fournissant une pléiade de joueurs internationaux aux différentes équipes nationales tels que Amirouche, Assad, Kaci Said, Chaib, Sebar, Madjer, Fergani, Merzekane, Guendouz, Dziri, Zekri, Adjali, Halliche, Tougaï et Belaid, Djefdjef, Meziani, Rahem, Lounici et d’autres, pour ne pas citer que ces noms. D’ailleurs, les associations des anciens joueurs des trois clubs n’ont pas manqué d’apporter leur soutien et ont décidé de soutenir leurs dirigeants et tenter de mettre la pression sur les hautes instances de l’état. Ainsi, les anciens joueurs koubéens, husseindéens et harrachis sont sur le pont pour relever et coordonner les besoins spécifiques de chaque club. Donc, il est clair que sans l’aide du président de la République, le RCK et ses voisins ne peuvent pas dépasser la crise dans laquelle ils sont plongés. Les Koubéens espèrent un geste du Président Tebboune pour faire repartir les trois écoles et redorer ainsi leur blason…
Ghilas I.