Mohamed El Amine Amoura, le grand oublié
La Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé, il y a quelques jours, les identités des candidats pour les différents trophées des CAF Awards 2024. Deux Algériens, à savoir Amine Gouiri (joueur de l’année) et Oussama Benbot (meilleur gardien et meilleur joueur interclubs), se retrouvent dans trois catégories de distinctions différentes. Mais, Mohamed Amine Amoura, qui a réalisé des performances remarquables avec la Royale Union Saint-Gilloise la saison écoulée, n’a étrangement pas convaincu les organisateurs de la cérémonie de son talent.
C’est pourtant l’un des attaquants les plus dévastateurs pour les défenses africaines. Sur de nombreuses actions, Amoura a mis à mal ses vis-à-vis durant les différents matchs de l’équipe nationale lors des éliminatoires de la CAN ou celles de la Coupe du Monde. Mais il semblerait qu’à la CAF, il n’y a que les statistiques buts/passes D qui priment dans la sélection chez les joueurs de champ.
Gouiri y est même sans avoir joué la CAN-2023
Dans ce registre, Amoura avait pourtant ses atouts… en club. En effet, il a fait trembler les filets à 22 reprises tout en délivrant 6 passes D en 45 apparitions avec l’USG. Le tout dès sa première saison et sans avoir eu besoin d’un temps d’adaptation. D’ailleurs, les Belges l’ont vendu dans la foulée au VfL Wolfsburg qui n’a pas hésité à le signer contre 18 millions d’euros en option d’achat à lever dès juin 2025. Malgré cette incroyable ascension, la CAF ne lui a pas fait de place parmi ses 10 nominés. On peut penser que ses chiffres, pas très « conséquents », avec l’Algérie (1 but 1 passe D sur les 8 dernières sélections) ont un peu porté préjudice. Paradoxalement, les 4 buts et 1 « assist » sur les 6 dernières apparitions internationales d’Amine Gouiri ont plaidé pour lui afin d’avoir une place dans le « top 10 » du Ballon d’Or africain. Malgré cet argument, on peut avoir le sentiment qu’Amoura a été lésé car il aurait mérité d’apparaître dans ce concours.
M.T.