Bouakaz : « Notre objectif reste le maintien, on fera tout pour l’atteindre »
L’actuel coach des Bleus de l’Olympique d’Akbou, ce club nouveau promu en Ligue 1 Professionnelle, Moez Bouakaz, n’en est pas à sa première expérience en Algérie. Lui qui avait entraîné par le passé des clubs qui ont pour noms l’USMBA, le RCR, la JSMB, la JSS, le CABBA et l’USB nous parle de comment il a atterri chez le nouveau promu, l’objectif qui lui a été assigné et l’effectif remanié.
Entretien réalisé par Rahib Medhouche
Pour débuter cet entretien, peut-on avoir une idée sur le comment se sont déroulés les contacts entre vous et la direction du club ?
Les contacts se sont déroulés dans une totale franchise et à cœur ouvert. J’ai été conseillé par des gens avec lesquels j’ai déjà travaillé à la JSMB, eux qui me connaissent très bien. Je pense que le président du club, M. Karim Takka cherchait aussi un profil qui corresponde à son projet sportif. On en a donc discuté, et on a vu qu’on était sur la même longueur d’onde. A partir de là, on s’est mis d’accord et on a commencé le boulot.
Quel est l’objectif qui vous a été assigné ?
En un mot, assurer le maintien. Un objectif réaliste qui est valable pour tout le monde et tous les clubs quoi, et ce, avant de prétendre à autre chose. Maintenant pour ce qui est de l’objectif, plus vite fait, plus on regardera vers d’autres objectifs. En ce qui nous concerne, nous voulons avancer gentiment mais sûrement, avec un contingent de joueurs qui a une bonne marche de progression. Nous ferons de notre mieux pour répondre aux exigences et attentes de tout le monde.
Concernant le stage de Ain Benian, quels sont les enseignements tirés par rapport au programme tracé ?
Le stage qui s’est déroulé à Ain Benian est bénéfique pour le groupe. En ce qui nous concerne, nous avions tracé un programme qui a trait à un volet touchant beaucoup plus le côté athlétique. Aussi, nous sommes dans la construction d’un groupe, puisqu’il y a pas mal de nouveaux joueurs et qu’il faudrait créer une osmose entre les anciens et les nouveaux arrivés, mais aussi entre les différentes générations. Ça s’est bien passé et tout le monde a bien travaillé, le suivi était bon. On n’a pas de blessés, fort heureusement d’ailleurs. Ce qui nous soulage et je dirais que nous sommes sur la bonne voie pour le moment.
Un mot sur l’effectif, sachant qu’il a été remanié à hauteur de 65% ?
Pour l’effectif, il est clair que la direction a bien suivi des joueurs qu’elle a jugé avoir les profils adéquats, que ça soit une bonne mentalité, l’envie de travailler avec une bonne marge de progression pour certains. D’autres sont quand même chevronnés et peuvent apporter un plus. Bref, le tout est d’essayer de faire une bonne relation et l’amalgame entre tous les éléments et de créer un groupe solide et solidaire.
Le deuxième stage aura lieu où, quels sont vos objectifs et combien de matchs amicaux avez-vous programmés ?
Pour le prochain stage, ce sera en Tunisie, du 18 août jusqu’au 29 ou 30 août, et ce sera selon le lieu du séjour et selon les matchs de préparation. Ce que je peux dire, c’est que dans le programme, on a prévu, en tout et pour tout, que ce soit en Algérie ou à l’extérieur, de jouer six matchs amicaux. Mais d’ici là, on verra si on peut jouer plus. A ma connaissance, ce sera assez de jouer six matchs, vu notre calendrier qui est chargé concernant les entraînements. D’un autre côté, nous sommes aussi en train de former des groupes, à installer une stratégie de jeu. On a besoin de beaucoup plus de rodages.
La Ligue 1 est un nouveau palier pour l’O Akbou, et vu votre expérience, ce sera difficile, non ?
Si Akbou est arrivé en Ligue 1, c’est que ce club mérite bien sa place. Maintenant que c’est fait, il faudra se maintenir, et pour atteindre cet objectif, nous savons tous qu’il y’a bien des équipes qui sont rodés à ça, qui jouaient depuis plusieurs années en Ligue 1. On sera deux clubs novices (nouveaux promus) dans ce palier, et ce sera à nous de nous battre et d’être parmi les équipes qui arriveront à assurer leur maintien. L’expérience du passé nous a montré que jusqu’à la dernière journée, les débats étaient souvent ouverts et très serrés. Maintenant pour vous dire sur le comment se mettre à l’abri, c’est d’essayer et de profiter pour faire de meilleurs résultats possibles. Après tout, c’est le compte des points récoltés qui nous permettra de savoir si on est tirés d’affaires ou on devrait combattre jusqu’à la dernière journée. En un mot, assurer le maintien le plus tôt possible serait mieux, pour le club, pour nous et pour tout le monde.
Vous retrouverez le stade de l’Unité maghrébine de Bejaia, puisque vous avez déjà drivé la JSMB, il y a de cela cinq ans, avec une finale de coupe d’Algérie…
Bejaia me tient aussi à cœur. Et le fait de recevoir au stade de l’Unité Maghrébine de Bejaia nous permettra d’être bien accueillis, puisque les Akbouciens sont aussi chez eux à Bejaia, et bien vus dans la région, d’où la solidarité qui y règne. On essayera d’être le meilleur ambassadeur de la région et présenter aussi ce qui relève un petit peu de l’identité du club qui laissera son empreinte sur le plan sportif, par rapport à la Ligue 1.
Un mot aux supporters de l’OA…
Le supporter reste un partenaire incontournable, un allié sans faille pour le club. Nous répondrons aux exigences et la demande des supporters avec beaucoup de sérieux. Nous ferons tout notre possible pour leur procurer de la joie. Les supporters sont un véritable 12e homme et ils font partie aussi du projet sportif du club, puisque notre galerie va nous aider dans les moments difficiles surtout. Avec eux pour hisser les couleurs du club plus haut.
R. M.