Bentaleb, les réserves de Letang
Par Mohamed Touileb
Nabil Bentaleb a survécu, en juin dernier, à un accident cardiaque. Naturellement, l’attente perdure autour d’un possible retour du joueur sur les terrains. Si Olivier Letang, président du Lille OSC, club du joueur, a – dans un premier temps – préféré se réjouir de la remise sur pied de l’Algérien, il s’est montré un brin pessimiste en répondant à une question récente sur l’éligibilité de l’Algérien à rejouer au foot. « Le fait qu’aujourd’hui il soit en bonne santé, qu’il soit auprès de sa famille, qu’il soit vivant, c’est la priorité. Le reste, le football, ça va être dans un deuxième temps », avait déclaré le président lillois début août écoulé. C’était un peu normal car le joueur venait de subir une intervention (26 juin), avec la pose d’un pacemaker-défibrillateur pour réguler son rythme cardiaque. Comprenez que le souci est sérieux et potentiellement contraignant pour un athlète de haut niveau.
« Aucune visibilité »
Toutefois, samedi, Letang a donné quelques signes pessimistes pour ce qui est des chances de revoir Bentaleb sur les terrains. D’ailleurs, aucune date potentielle n’est évoquée pour ce scénario qui aurait été réjouissant. « On n’a aucune visibilité sur une date de retour pour Nabil Bentaleb. Sa situation est difficile parce qu’il y a le secret médical. » Le patron des Dogues indiquait aussi que le milieu de terrain de 29 ans « est allé rencontrer un spécialiste de la cardiologie qui a aussi suivi d’autres joueurs étrangers par rapport à ce qu’il a pu vivre ».
On peut espérer que le Fennec reviendra pratiquer sa profession un jour. Mais, aujourd’hui, les championnats de premier rang qui acceptent les footballeurs dotés de pacemakers sont rares. On citera la Serie A (Italie), la Premier League (Angleterre) et l’Eredivisie (Pays-Bas) où Christian Eriksen et Daley Blind ont été acceptés. Pour rappel, Bentaleb a fait sa dernière apparition avec la tunique de l’Algérie le 10 juin dernier chez l’Ouganda. Il avait disputé toute la partie.
M.T.