7 décembre 2024
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L’EN livre souvent une seconde période de meilleure facture que la première sous ses ordres

Petkovic avec les Verts : le côté vide ou le côté plein ?

Jeudi en réception, au stade 19-Mai-1956 (Annaba), du Togo (succès 5-1) pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la CAN-2025, l’équipe nationale a pu l’emporter après avoir été surprise par l’adversaire dès la 11e minute. Une nouvelle fois, les Verts ont pris la partie par le mauvais bout avant de revenir et s’imposer en seconde période. Pour beaucoup, Vladimir Petkovic, sélectionneur national, a une capacité à lire l’adversaire pendant la partie. Pour d’autres, il a du mal à mettre en place un dispositif fiable d’emblée. Quel côté voir du verre ? Analyse.

Par Mohamed Touileb

Les Fennecs sont réactifs. Par le passé, ils avaient tendance à montrer beaucoup d’imprécisions quand ils se retrouvaient menés au score. Pour preuve : lors de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire, ils n’avaient même pas pu reprendre l’avantage face à une modeste sélection de la Mauritanie. Certains ont argué que le Togo était un adversaire faible, notant que c’est ce qui a permis aux camarades de l’excellent Houssem Aouar de finir par l’emporter largement.

Tant que ça gagne, c’est bon

Il y a une tendance à oublier qu’il y a quelques mois, El-Khadra galérait face aux sélections de seconde voire de troisième catégorie en Afrique. La faute à une rigidité tactique de Djamel Belmadi qui se reposait toujours sur les mêmes joueurs et avec le même schéma (4-3-3). Cette donnée semble en train de changer même si certaines lacunes persistent. Comme tout coach, son successeur, Vladimir Petkovic, a ses forces et faiblesses. En tout cas, sa capacité à remobiliser ses troupes est évidente. Les physionomies des sept rencontres qu’il a dirigées jusque-là l’illustrent parfaitement avec des seconds half qui sont souvent de haute facture. En effet, les statistiques viennent conforter ce constat : 14 des 19 buts marqués par l’EN de puis la venue du Bosniaque sur le banc ont été inscrits en deuxième mi-temps pour signer 5 victoires, dont trois de suite depuis juin, 1 nul et 1 défaite contre la Guinée, la seule qui fait tache dans son bilan. La copie est globalement très bonne. Dès lors, on ne peut pas contester le mode d’emploi à Petkovic. Même s’il n’est pas parfait. Tant que ça gagne, c’est qu’il fait plus ou moins bien son travail.

Le « in game management » est de bonne qualité

La supériorité de l’ancien driver de la Lazio de Rome dans le « in game management » ne souffre d’aucun doute. Cela avait commencé en mars contre la Bolivie quand ses poulains avaient rattrapé le retard (1-2) pour l’emporter 3 buts à 2. S’en suivra la prestation face à l’Afrique du Sud (3-3) quand l’équipe nationale a pu refaire son retard à la pause (1-2) grâce au bon coaching de Petkovic qui connaissait son premier stage sur le banc.

Dans la foulée, il y a eu la défaite au stade Nelson-Mandela de Baraki en juin. Mais, dès le match d’après en juin, l’Algérie a commencé à revenir fort avec cette capacité de renverser l’adversaire lors de second acte (succès 1-2).  Lors de la date FIFA de septembre contre la Guinée équatoriale (2-0), les camarades de Houssem Aouar ont aussi inscrit les deux réalisations du match lors de la deuxième période. Quelques jours plus tard, pour le déplacement au Libéria, l’Algérie n’a pas tremblé. Elle a largement gagné 3 buts à 0. Et 1 pion a été marqué lors du second half par un joueur entré en cours du jeu : Baghdad Bounedjah.

Les armes pour corriger les imperfections 

Ce concernant, on peut concéder que Petkovic fait souvent des changements décisifs. Ce fut le cas, une nouvelle fois, jeudi soir puisqu’Amine Gouiri (buteur), Ibrahim Maza (passe clé), Mohamed El Amine Amoura (buteur) et Mohamed Farsi (passeur) étaient tous les quatre dans les conceptions de 4e et 5e buts de l’Algérie contre les « Éperviers ».

A présent, il reste à corriger les imperfections. Notamment celle en défense car la sélection concède des occasions à chaque match. La perméabilité défensive s’explique aussi par un milieu de terrain un peu brouillon quand il s’agit de presser. L’absence, qui se prolongera jusqu’au mois de janvier, d’Ismaël Bennacer n’est pas faite pour faciliter la tâche. Mais, sur le banc, il y a des solutions fiables comme Hicham Boudaoui qui a montré qu’il pouvait apporter un plus dans l’entre-jeu.

Que ce soit défensivement ou offensivement. Les armes sont là. A Petkovic de bien les utiliser. En tout cas, la mission de qualification pour la CAN-2025 est bien amorcée. Après 3 journées, Ramy Bensebaïni & cie, qui ont rejoint Lomé hier au bord d’un avion spécial, sont leaders du groupe « E » (9 points). Derrière, on retrouve la Guinée équatoriale (2e, 4 points), le Togo (3e, 2 points) et le Libéria (4e, 1 point).

M.T.

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