A l’approche de la nouvelle saison, les clubs ont déjà lancé l’opération recrutement pour dénicher l’oiseau rare. Les présidents ont entamé leur plan, et certains semblent prêts à casser leur tirelire pour recruter les meilleurs éléments capables d’aider leur équipe à relever la tête ou viser l’accession la saison prochaine.
Par Mouloud Ait-Mesbah
Ce qui n’est pas le cas pour l’USMH où les dirigeants ne comptent pas faire le ménage cet été pour renforcer l’effectif qui a défendu les couleurs du club phare de la banlieue-est de la capitale lors de l’exercice 2024/2025. Leur équipe risque une véritable saignée durant ce mercato à cause de la crise financière récurrente qui secoue leur club. Les supporters de l’USMH, et même la rue harrachie, vivent mal la situation de leur équipe, notamment après les dernières déclarations du président du CSA/USMH, Mustapha Mokor qui a déclaré que les caisses du club sont affreusement vides. Ce qui l’a poussé à demande l’aide du président de la République pour aider l’équipe à démarrer la nouvelle saison. Les Harrachis souhaitent voir leur équipe renforcée par de bons joueurs capables d’aider l’USMH à jouer l’accession la saison prochaine et retrouver sa place en Ligue 1 Mobilis. Mais comme l’USMH vit une crise financière aiguë, il est vraiment difficile de recruter quand les caisses sont vides. Ils souhaitent l’aide de l’État afin que l’USMH puisse recruter durant ce mercato estival et aussi démarrer à l’aise la nouvelle saison footballistique.
Ils réclament une prise en charge par une entreprise étatique
Ces derniers jours, des supporters d’Essefra ne cessent de réclamer plus de justice de la part des autorités, estimant que l’USMH est des plus lésés par rapport à d’autres clubs. A travers des publications sur les pages de l’USMH sur les réseaux sociaux, les Harrachis crient leur désarroi et manifestent leur mécontentement. Les supporters de l’USMH à travers les réseaux sociaux s’interrogent sur les raisons de cette attitude des autorités envers leur équipe pendant que d’autres clubs, qui ont beaucoup moins donné à la sélection nationale, sont pris en charge par des entreprises étatiques, allusion faite au MCA, l’USMA, la JSS, l’ESS, le CSC, la JSK et récemment l’USMK qui sont gérés par des sociétés étatiques. Pour eux, l’Etat doit favoriser et donner la priorité aux clubs qui ont donné au football algérien et aux sélections nationales et les aider financièrement que parrainer d’autres équipes qui n’ont presque jamais donné un joueur à l’équipe nationale, allusion faite à la JSS et l’USMK. L’Etat doit aider financièrement ces clubs et leur donner le temps de se structurer, car c’est l’équipe nationale qui en sera bénéficiaire. A voir de plus près la situation de certains clubs historiques algériens, il est à se demander pourquoi certains sont soutenus à bras le corps par l’argent public alors que d’autres meurent à petit feu. L’interrogation des supporters harrachis, et pas que, parce que ceux du Nasr de Hussein Dey et du Raed de Kouba sont dans la même interrogation, est somme toute, légitime. Pourquoi les uns profitent à profusion de l’argent de l’Etat alors que d’autres n’ont pas un Douro pour se payer le strict minimum au fonctionnement de leur club ? Est-ce que dans cette nouvelle Algérie, il y a deux collèges de clubs ? Assurément non, au regard des efforts que déploient les instances du pays. Mais sur le terrain, le constat est amer.
M.A-M.