13 décembre 2024

L’instance accuse un déficit de 700 milliards de centimes 

FAF, le trou de caisse

La première Assemblée générale ordinaire (AGO) de la Fédération algérienne de football (FAF) sous la présidence de Walid Sadi s’est tenue samedi dernier au Cercle Militaire de Beni Messous (Alger). Lors de son allocution, le patron de la FAF a fait l’état d’une situation financière très compliquée à l’instance fédérale. Et il n’a pas manqué d’accabler ses prédécesseurs pour un déficit très conséquent qui sera difficile à recouvrir.

Par Mohamed Touileb

Inévitablement, le manque de sponsors, les résultats sportifs et l’organisation de certaines manifestations (CHAN-2023, Tournoi UNAF et CAN U17) ont une incidence directe sur la trésorerie de la structure footballistique du pays.

50 millions à recouvrir, un sacré pactole !

Sadi a tiré la sonnette d’alarme évoquant la santé financière de la FAF samedi écoulé en indiquant que « nous avons hérité, à partir de septembre dernier, d’une situation financière catastrophique avec un déficit que nous n’imaginions pas ». L’an dernier, l’état des caisses était déjà qualifié de « fragile » avant de passer au stade de « en nette amélioration » en décembre (comme par hasard) quelques mois après l’intronisation de Sadi arrivé aux commandes en septembre 2024 après la démission de Djahid Zefizef en juillet.

Dans la foulée, il y a eu cette CAN-2023 ratée en Côte d’Ivoire avec tout le préjudice que cela pouvait avoir sur les dépenses et les revenus. Notamment après l’éviction de Belmadi (dédommagement financier, l’autre malus ajouté au ticket de caisse). On sait que Sadi et son équipe ont mis l’EN dans les meilleures conditions qui soient pour ce qui est de la préparation dans l’espoir que les Verts livrent un tournoi abouti. Malheureusement, l’élimination dès le premier tour n’était pas faite pour garantir des entrées d’argent des ‘’prize money‘’ de la CAF. Aujourd’hui, la balance est dans le rouge. Et, d’après le commissaire aux comptes, le « trou » est de 700 milliards de centimes (7 000 millions de dinars/près de 50 millions d’euros). La politique économique de l’organe footballistique n’a jamais été basée sur des standards fiables et viables. Et cela a son incidence directe sur l’argent dans les caisses.

L’Etat, cette éternelle bouée de sauvetage

Alors que l’EN voit se présenter de nouveaux défis et une campagne de qualification à la Coupe du Monde 2026 et la CAN-2025 (7 déplacements loin des bases en tout avec tout ce que cela nécessite comme argent et d’éventuelles primes de motivation) pour les mois à venir, on se demande comme Sadi et son équipe réussiront à soigner la « carence » de la trésorerie.

Néanmoins, on croit savoir que le président de la bâtisse de Dely Ibrahim a une solution miracle et habituelle : attendre la perfusion de l’Etat algérien : « La situation sera rétablie lors de la présentation du bilan moral et financier de l’exercice 2025 grâce au soutien constant et permanent du président de la République, Abdelmadjid Tebboune », prévoit l’ancien manager général de l’équipe nationale du temps de Mohamed Raouraoua. Après tout, pourquoi trop se casser la tête et innover dans le management ?

M.T.

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