Belaïli ou l’Espérance d’un retour
Youcef Belaïli (32 ans) continue à briller avec l’Espérance de Tunis. L’Algérien est constamment décisif avec le club tunisien. Particulièrement en Ligue des Champions CAF. Mardi, il a encore été décisif dans ce tournoi lors du succès (4-0) des siens contre Djoliba en ouverture de la phase de poules. Le milieu offensif a signé deux passes décisives dont une avec une superbe talonnade. Et, bien évidemment, la possibilité de le voir réintégrer la sélection est -encore une fois- revenue au premier plan.
Par Mohamed Touileb
Les chiffres le prouvent parfaitement. Le retour de Belaïli (7 buts et 6 passes décisives en 11 apparitions dans toutes les compétitions) à l’Espérance se passe comme prévu. Le natif d’Oran pèse directement sur le jeu et le sort des rencontres. Avant-hier, il l’a de nouveau démontré contre le Djoliba AC en LDC. Une mi-temps lui a suffi pour laisser son empreinte et sortir juste avant la pause (43′) après avoir délivré deux offrandes.
Quand on sait qu’il a du mal avec la 2e partie de saison…
Après, on peut relever qu’en championnat de Tunisie, il est moins en réussite car il ne compte que 2 buts et 2 passes D en 8 apparitions. Ce qui reste relativement moyen par rapport aux attentes des Espérantistes. Aussi, physiquement, Belaïli ne semble pas encore au point. D’ailleurs, il n’a pu terminer que 6 des 11 rencontres auxquelles il a pris part. Mardi, il a même été sorti à la 43e minute par précaution. Qu’à cela ne tienne, ses prestations ont toujours un écho. Elles suscitent directement l’intérêt et nourrissent les espoirs de son retour en équipe nationale où Vladimir Petkovic ne l’a jamais convoqué. Après, on peut relever que le Bosnien a pris ses fonctions en mars dernier. Et, à ce moment-là, Belaïli n’était plus en grande forme avec le MC Alger après une première moitié de saison très aboutie durant laquelle il avait affolé les compteurs. Une habitude pour l’ancien numéro 8 des Fennecs qui a souvent du mal à confirmer lors de la seconde partie d’exercice. Et ça sera à cette période que l’EN reprendra du service avec la poursuite des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Une forme à considérer
A vrai dire, Belaïli est toujours resté lié à la sélection depuis sa superbe CAN 2019 en Egypte lorsqu’il a été un élément important dans l’échiquier de Djamel Belmadi. Rappelé sur le fil pour jouer la CAN 2023, il avait montré un très bon niveau sur le plan individuel. Mais cela n’avait pas suffi puisqu’El-Khadra avait quitté le tournoi dès le premier tour pour la deuxième édition de suite.
Après sa désignation aux commandes techniques des Verts, Petkovic avait laissé entendre qu’il suivait avec attention les performances de Belaïli. Pour autant, il ne l’a jamais pris dans ses listes lors des 5 rassemblements qu’il a dirigés. Maintenant, il faudra voir si l’entraîneur de l’équipe nationale va changer d’avis dans les mois à venir. En attendant, le maître à jouer du « Taraji » devra rester constant pour la deuxième partie de saison. Quand on voit ses courbes à cette période lors des années écoulées, que ce soit avec le Stade Brestois, l’AC Ajaccio ou le MC Alger, on peut craindre que Belaïli retombe dans ses travers.
M.T.